Promenade dans le jardin (terminé)

Lyrïs s'était levé de bonne humeur ce matin, étant donné qu'il était samedi et qu'il n'y avait aucun cours. Elle avait décidé d'aller dans la jardin et de l'explorer un peu, comme dans son enfance.

Ainsi elle sorti du dortoir et se retrouva dehors par un temps ensoleillé. Le jardin était tout en fleurs, coloré et elle sentait la bonne odeur des fleurs. Elle se laissa porter par le parfum et c'est ainsi qu'elle s'arrêta devant des superbes roses rouges. Elle étais magnifique à ses yeux.

Elle leva la tête et regarda aux alentours. Personne en vu, mais elle aperçut un banc juste en face de ces fleurs. Elle décida d'aller s'y assoir et ferma les yeux en pensant à sa mère, qui pour elle ressemblait à ses fleurs (douces mais en même temps dangereuse quand elle est en colère).

Seltea décida d'aller dans le jardin ce samedi ensoleillé. Depuis qu'elle était arrivée, il ne lui arrivait que très rarement d'aller dehors, cela lui rappelais tant sa chère forêt.

Sortant du bâtiment, elle aperçut une jeune femme qui semblait être une fée, assise sur un banc. La jeune Elfe regarda longuement les fleurs s'épanouissant à la lumière du soleil, repensant à toutes ses amies, bien qu'elle n'en eu pas beaucoup. Mélancolique elle se rappela du meurtre de ses parents. Encore une fois. Sentant monter les larmes, elle chassa ces mauvaises pensées et sourit, sereine. Elle était toujours comme ça après s'être vidé l'esprit.

Selatea prit son courage à deux mains et s'assit à côté de l'inconnue. Elle ne l'avait jamais vue avant et pourtant, il lui semblait avoir identifié tous les visages. Enfin, il y avait tellement de monde dans l'Académie que de tous s'en souvenir était difficile.

Elle la dévisagea longuement gravant ses traits dans sa mémoire. Souriante, elle lui dit :
- Bonjour.

Ce si simple mot pouvait changer bien de jours, Seltea le savait bien.
Elle à l'air gentille, mais il y a quelque chose de bizarre en elle. Comme si la tristesse... non, je n'arrive pas à le décrire. Mais seulement quelque chose l'habite, ça c'est sûr. Un sentiment...

Détournant les yeux, elle attendit la réponse de la fée.

Lyrïs ouvrit les yeux quand elle entendit une voix lui dit:
- bonjour.
Elle tourna la tête et vit assis à côté d'elle une fille. Un simple coup d’œil, lui avait suffit pour savoir qu'elle étais une elfe, vu qu'elle en avait beaucoup vue au coup de sa vie.

Avec un air un peu triste et sur sa garde, Lyrïs lui répondit:
- Bonjour.

Mais étant donné qu'elle se méfia un peu des elfes, vu son passé avec eux. Elle n'osa pas parler plus, de peur de se faire rejeter quand elle apprendra ses doubles origines, sauf si celle-ci l'avais déjà deviner.
Reste calme, tranquille, soupira-t-elle. Avec son jolie visage, elle a l'air heureuse et peut être pourrais-je en faire une amie? Les gens qui sont à l'académie doivent avoir l'esprit plus ouvert et je devais être un peu plus accepté que dans les villages où j'ai grandis.

Les yeux de la jeune femme enlevèrent tout sourire à Seltea, qui n'en resta pas là pour autant. Elle avait toujours cette sensation... familière en elle, qui la troublait.
Je ne sais pas... tout ça m'a l'air bizarre. Il faut que je lui réponde, mais quoi ? C'est assez embarrassant. Peut être, que cette familiarité... non non, ça ne peut pas être ça.

- Comment t'appelle-tu ? Moi c'est Seltea.

Elle se mordit la langue, ce n'était pas ce qu'elle voulait dire. Elle ne laissa pourtant rien paraître et continua de la dévisager. Qu'elle était belle dans sa robe si légère ! Le teint pâle des fées la rendait fabuleuse.
Je me demande ce qu'elle fait seule, ici, un samedi. Elle devrait être avec ses amies non ?
Oubliant cette pensée, elle se força à sourire.

Elle fut surprise que l'elfe continua à lui parler. D'habitude elle avait droit à un bonjour et rien de plus.
Peut être est ce ma chance aujourd'hui, ou alors c'est les personnes de cette académie, qui ont l'air plus ouvert, qui me font cette effet.

- Je m'appelle Lyrïs, dit-elle avec un petit sourire timide sur son visage.

Ses yeux regardaient le visage de l'elfe, mais elle essaya de ne pas trop la fixer de peur de la mettre en colère. Dans son enfance, elle mettait les elfes et les fées en colère quand elle les regardais dans les yeux. Pour eux c'était une insulte qu'une sang mêlé les regarde comme cela.
Pourtant, son corps n'était pas aussi calme, car ses ailes battaient un peu l'air autour d'elle, à cause de son excitation de pouvoir enfin parler avec quelqu'un d'autre, autre que ses parents.

Lyrïs... Un joli nom, pensa-t-elle

Seltea fut étonnée que cette Lyrïs détourne la tête alors qu'un sourire avait à peine naquit sur ses lèvres. Ses ailes battaient plus qu'elles n'auraient dû.

Je me demande bien pourquoi. Je n'ai pas rencontré beaucoup de fées, et encore moins leur parler. Il faudrait que je sois plus ouverte non ?

- Je n'ai jamais parlé à des fées. Tu sais... il y'a quelque chose de bizarre en toi... Qui me trouble. Oh désolé... ce n'est pas pour te vexer.

Le visage de Seltea se décomposa, perdant tout son éclat. Elle soupira en se demandant pourquoi elle avait dit une telle bêtise. Elle détourna vivement la tête craignant de revoir le si joli visage de la fée.

En entendant les paroles que Seltea lui dit, le sourire de Lyrïs disparut de son visage et il fut remplacé par un air triste.

Qu'est ce que je peux bien lui dire? Dire un mensonge en lui faisant croire que je suis une fée, ce ne serait pas bien. Mais lui dire la vérité, j'ai peur qu'elle me fuit. Je voudrais tellement avoir une amie, mais lui mentir ne fera pas de moi une vrai amie, il me semble. Je préfère qu'elle me fuit en sachant la vérité que rester avec elle, en cachant qui je suis vraiment.

Elle prit un grand soupir avec son air triste et lui dit:
- En vérité, je ressemble à une fée, mais je n'en suis pas vraiment une. Ma mère l'était, mais pas mon père, qui lui était un elfe.

Lyrïs avait baissé son regard qui regardait ses mains quand elle lui parla. Elle avait peur de regarder cette magnifique elfe et de voir son expression de dégoût, qu'elle avait tellement l'habitude de voir.

Seltea ouvrit de grands yeux en apprenant qu'elle était une hybride. Une hybride elfe-fée, c'était bien bizarre. Elle releva vivement la tête et prit le menton de Lyrïs en lui levant la tête. Le visage sérieux de Seltea ne laissait rien paraître.

C'est vraiment bizarre... Mais pourquoi a-t-elle honte ?

- Tu n'as pas a avoir peur. Ce n'est pas ta faute, tu n'a pas a avoir honte. Mes parents...

Elle ne termina pas sa phrase consciente de l'énormité de ce qu'elle venait de dire. Elle lâcha le menton de l'hybride et ferma les yeux pour les ouvrir de nouveau, voilés de tristesse.

Lyrïs fut surprise de sentir des mains de Seltea sur son menton et encore plus de ses paroles.

- Tu n'as pas a avoir peur. Ce n'est pas ta faute, tu n'a pas a avoir honte. Mes parents..., a-telle dit.

Jamais personne ne lui avait dit cela et elle avait un air tellement sérieux que Lyrïs l'a crut quand elle lui dit cela.
Enfin une personne qui ne me regarde pas méchamment, et ne me méprise pas.

Elle fut heureuse que quelqu'un lui ait dit cela, mais la fin de ses paroles coupa sa joie car elle sentait et voyait au visage de cette magnifique elfe qu'il s'était passé quelque chose de triste avec ses parents.

Elle leva la main et après quelque seconde d'hésitation, elle les posa sur les épaules de l'elfe.
- Merci beaucoup pour ce que tu m'as dit. C'est la première fois qu'on me dit cela. Je ne sais pas vraiment comment parler aux gens, mais si tu as envie de parler, je peux t'écouter, dit elle avec une petite voix.

Elle ne voulait vraiment pas la faire fuir avec ses paroles, mais elle sentait qu'elle devait dire quelque chose. Elle espérait n'avoir pas dit des bêtises. Ayant jamais eu d'amie, elle ne savait pas comment s'y prendre, surtout pour réconforter quelqu'un qui avait l'air triste.

Le contact des main de Lyrïs lui réchauffa le cœur et elle décida de tout dire avant de perdre tout courage.

- Tu... tu as raison. Je vais tout te dire même si cela me coûte...

Elle inspira profondément dit tout d'une traite :

- Mes parents étaient des Gardiens de la forêt. Je suppose que tu sais ce que c'est ? Nous vivions heureux, pendant six ans.
>> Un hybride fou, une sorte de démon-humain, a débarqué dans notre maison. Il a massacré ma mère, et ensuite mon père. Il les a égorgés puis à disposé leurs yeux devant moi, impuissante. Il à murmuré une longue litanie avant d'avoir pitié de moi et de mes larmes. Il ne m'a ni égorgée, ni éventrée, mais il a mis la feu à ma maison. Il partit avec un sourire sadique aux lèvres. Si jamais je le revois...
>> Étant ligotée, je n'ai rien pu faire. J'ai vu le feu arriver jusqu'à moi, lécher le bois du parquet, engloutir la mare de sang de mes parents... Mais avant d'être brûlée vive, un elfe m'a sauvée. Je lui doit tout...
>> Voilà... Tu sais tout de mon passé. Je suis désolée de t'avoir raconté ça...

Seltea éclata en sanglot, soutenue par la peur d'en dire plus. Ses yeux baignés de larmes ne regardait plus que la vaste étendue du lac qui semblait aller au delà des limites de la vie. Elle ne voulait plus rien penser, ne plus rien voir. Mais les images du massacre reprenaient vie devant elle. Elle se voyait de nouveau, enfant, riant avec ses parents, puis l'homme, tuant ses parents. Sa vie lui coulait entre les doigts, elle le voyait plus que n'importe qui.

Elle fut déconcerté un moment par le fait, que l'elfe lui raconta son histoire. Personne ne lui avait jamais confier quelque chose ou raconter leur passé.

L'histoire que lui raconta Seltea était horrible. Elle pensait que sa vie n'était pas heureuse, mais en écoutant son passé, elle pensa que sa vie n'était pas si malheureuse en faite, car au moins ses parents étaient en vie.

Pourtant, elle laissa couler quelque larmes car elle était très touché par son histoire et aussi par le fait qu'elle le lui ait tout révéler à elle, une personne qu'elle venait à peine de rencontrer et qui était une sang mêlé en plus.

Le fait de pleurer un peu, a fait que le temps se couvrit un peu et que quelques gouttes pluies tombèrent.

- Désolé, dit-elle.

Elle ne sut pas elle même si elle était désolé d'elle ait perdu es parents et de son passé douloureux ou du fait qu'elle ait laissé son pouvoir hors contrôle et que quelque goutte de pluie fut tombé.

Que dire de plus pour la réconforter? Je ne sais pas, mais pour une raison que j'ignore je veux qu'elle ne sente mieux.

Quand Lyrïs dit d'un ton gêné "Désolé" Seltea comprit qu'elle venait de se faire un amie. Après tout, elle ne criait pas sur tous les toits quel était son passé, même si beaucoup de personne se souvenaient de se terrible incident. Il fallait dire que ces gardiens là n'étaient pas aussi négligents envers la forêt et son enfant.

Au bout de quelques instants, elle essuya ses larmes d'un geste rageur. Elle sentit enfin la pluie qui les martelaient. Lyrïs était toujours à côté, ne sachant que faire.

- Viens rentrons, ne restons pas là.

Ce temps triste était bien trop douloureux.

Quand Seltea essuya ses larmes et parla de rentra, Lyrïs était soulagé. De quoi, elle fut incapable de le dire. Mais au bout d'un moment, elle dit avec un petit sourire :

- D’accord Seltea.

Lyrïs fut contente de pouvoir, enfin pour la première fois de sa vie, appelé quelqu'un pour son prénom, avec une certaine joie d'avoir une amie. Et au même moment, le temps s'éclaircit à nouveau, et vient illuminer leur rencontre merveilleuse.

Seltea doit vraiment se demander ce que fait le temps aujourd'hui: soleil, puis pluie et re soleil. Faudrait que je lui dise un jour que ce qui est arrivé aujourd'hui est dût à mon pouvoir. Oh ! C'est la première fois que je pense à confier quelque chose à quelqu'un. Est ce cela avoir une amie ?

Seltea attendait la réponse de Lyrïs quand celle ci sourit et dit :

- D'accord Seltea.

Ce sourire eut l'effet d'un baume à Seltea, qui lui sourit avant de s'apercevoir que le temps avait de nouveau changé. C'est bien bizarre. Mais bon, passons, quand le temps fait des siennes, nous n'y pouvons rien ! Seltea sourit à sont tour mais continua de se lever.

- Tu veux te promener ? Ça nous fera du bien de nous dégourdir un peu les jambes.

Cela lui fit un drôle d'effet, ça faisait si longtemps qu'elle n'avait pas demander à quelqu'un d'aller se promener. Ça faisait si longtemps qu'elle ne s'était pas ouverte à une amie ! Bien qu'elle en avait avant, elle n'étaient que pitié envers Seltea. Pour une fois qu'une amie était une vraie ! Comme le dit le dicton, les amis, ça se compte sur les doigts de la main. Je suis bien d'accord ! Des gens comme elle, on en trouve pas tous les jours. Elle soupira d'aise et attendit la réponse, en regarda le lac, puis les fleurs, qui s'étendaient à perte de vue. Les saules pleureurs, quelques goutes de pluie encore sur leur feuilles. Et puis le ciel, encore parsemé de nuages, mais d'un blanc très clair. Enfin, l'académie. Son imposante bâtisse était à la fois impériale et si... Gracieuse ! Cela coupa le souffle de Seltea.

A son entrée à l'académie, elle n'avait pas fait attention au décor. C'était un de ses jours où d'énormes nuages déformaient le ciel, où la tristesse régnait. Ça lui rappelait trop la jour de la mort de ses parents, et pourtant, ce jour là, il faisait beau. Elle était donc plongée dans ses pensées si tristes, regardant sous ses pieds les pavés. Puis quelques gouttes avaient commencées à tomber, et sa tante lui avait dit de se dépêcher. Elle n'avait pas obéi, elle fût donc trainée de force vers l'entrée, à l’abri de la pluie. Seltea n'avait rien écouté, elle revoyait à chaque instant le sourire sadique de son ennemi, les flammes, se parents... Aucune larme n'avait coulé, comme chaque fois qu'elle y repensait.

Même le jour où elle avait rencontré pour la première fois sa tante, elle n'avait rien dit de son passé, l'homme qui l'avait sauvé avait tout dit à sa place. Elle n'avait rien eu à dire, et elle n'avait pas voulu, craignant d'éclater en sanglot devant sa tante. Même au sage, elle n’avait rien dit. Une fois de plus, l'homme s'en était chargé.

Elle revint à la réalité juste avant que Lyrïs ne parle.

Quand Seltea lui parla de la promenade, Lyrïs fut contente. Ce sera sa première fois qu'elle marchera à côté d'une personne qu'elle peut considérer comme une amie.

- Avec plaisir, dit-elle. Je connais même un petit coin sympa ou on est tranquille. Personne ne vient me déranger quand j'y suis surement parce que personne ne le connait. C'est mon petit secret. Mais, à une amie, je peux te le montrer. Cela devrait notre endroit secret. Et on est bien amie ?, fini-t-elle sa phrase avec un air un petit timide.

Lyrïs se sentait tellement bien avec Seltea, qu'elle avait envie de lui montrer son "jardin secret". Mais en même temps, elle avait peur de sa réponse. L'elfe avait été gentille avec elle, mais il y avait toujours une petite partie d'elle qui n'était pas convaincu de son amitié, surement à cause de tout ce que les enfants et les jeunes elfes et fées lui avaient fait suffit dans sa jeunesse.

Lyrïs avait l'air heureuse, comme si elle apprenait une bonne nouvelle. Elle lui parla avec un air timide, ce qui relançait son charme.

- Avec plaisir, dit-elle. Je connais même un petit coin sympa ou on est tranquille. Personne ne vient me déranger quand j'y suis surement parce que personne ne le connait. C'est mon petit secret. Mais, à une amie, je peux te le montrer. Cela devrait être notre endroit secret. Et on est bien amie ?

Étonnée de la question, Seltea ne répondit pas tout de suite. Mais elle se reprit vite, consciente de la sensibilité de la jeune fille.

- Oui... oui, bien sûr ! répondit-elle encore un peu troublée. Mais pourquoi cette question ? Après tout ce qui vient de se passer, en si peu de temps... Oui, c''est sûr nous sommes bien amies ! Rit-elle, plus joyeuse que jamais. Montre moi ton jardin, je suppose qu'il est très joli.

Elle essuya ses larmes de rire et sourit. Une petit vent soufflait, faisant voler leur cheveux. Le regard pétillant, Seltea n'arrivait pas à arrêter de la regarder. Je suis sûre qu'elle a de la magie, mais laquelle ? Il faudrait que je lui demande tiens. Elle commença à marcher à côté de sa nouvelle amie.

Lyrïs fut heureuse quand Seltea lui confirma qu'elles étaient amies.

- En vérité, je n'ai jamais eu d'amies, avoua-t-elle ac tristesse. J'ai toujours été seule que ce soit chez les elfes ou chez les fées. Personne ne voulais être amis avec moi. Donc je ne sais pas vraiment pas faire avec des amies, ni quand on est amie avec quelqu'un. Mais je suis heureuse maintenant que j'ai une amie.

Elle parla tout en avançant. Elle était à la fois timide, et joyeuse, et cela ce voyait sur son visage et sur les mouvements que faisaient ces ailes.

Elles arrivèrent à un cul de sac qui se terminais par des buissons et des arbres tout autour.

- Il faudrait qu'on passe à quatre pattes par contre. D'habitude j'y vais en volant, mais là on ne peut pas, dit elle avec un petit sourire. Mais ce n'est pas bien loin, on est arrivé. Et personne ne vient ici, donc personne ne nous verra nous mettre à quatre pattes.

Lyrïs passa la première, et ouvrit le chemin. Quelqu'un instant plus tard, elles arrivèrent aux "jardin secret". Cette endroit était entouré de tellement d'arbres qu'on ne voyait pas le ciel, mais le soleil arrivé à percé quand même, et il éclairait une petite prairie. Celle ci était tout en fleurs et sentait bon.

- Voici mon "jardin secret". Je le trouve magnifique et je me sens reposé quand je suis là, dit-elle en se retourna vers Seltea.

Tout en marchant, Lyrïs lui avoua qu'elle n'avait jamais eu d'amies. Seltea aurait dû s'en douter mais elle ne répondit rien et se contenta d'hocher la tête.
Le trajet se passa joyeusement, le sourire aux lèvres. Seltea remarqua que son amie était heureuse ; ces ailes battaient l'air et un sourire illuminait son visage. La jeune Elfe eu encore du mal à croire qu'une telle fille puisse exister. Gentille, jolie, timide, née d'un amour entre elfe et fée... Ça semblait tout simplement irréel.

Elle ne vit pas arriver le cul-de-sac et faillit trébucher. Apparemment, Lyrïs n'avait rien vu... tant mieux. Elle reprit un air normal quand celle ci à lui dit :
- Il faudrait qu'on passe à quatre pattes par contre. D'habitude j'y vais en volant, mais là on ne peut pas. Mais ce n'est pas bien loin, on est arrivé. Et personne ne vient ici, donc personne ne nous verra nous mettre à quatre pattes.

Seltea acquiesça une nouvelle fois d'un hochement de tête. Elle se mit à quatre pattes, comme à son habitude dans la forêt, pour passer à travers quelques buissons de ronces menant à la maison de son enfance. Elle y allait souvent, se rappelant des bons souvenirs comme des mauvais...
Elle secoua la tête et se remit en marche, précédant Lyrïs. Ça faisait si longtemps qu'elle n'avait pas sentit le contact de la terre sur sa peau, ses cheveux laissant une longue marque sur le sol. Sa gorge se serra, mais elle secoua de nouveau la tête et sourit. Elle ne devait pas penser à cela maintenant. Après tout, elle avait bien droit à des moments de repos.

Arrivées dans le petit paradis, Seltea s'épousseta et regarda autour d'elle. Les arbres étaient tellement touffu que l'on ne voyait plus le ciel, mais la magnifique clairière de fleurs était inondée de soleil. Un ou deux champignons poussait à côté des arbres, mais ils n'était que peu nombreux. Quelques fleurs résistaient encore mais il n'y avait presque que des feuilles vertes. D'un vert si joli qu'on eut l'impression que c'était de la soie. Un oiseau commença à entonner un chant merveilleux, si doux ! Une écureuil roux passa par là mais ne laissa aucun trace de son passage. Un lièvre vit enfin les deux jeunes femmes et détala. Apparemment tout était naturel, les jardiniers ne devaient pas passer par ici. Lyrïs s'en occupait-elle ? Peut-être bien.

- Voici mon "jardin secret". Je le trouve magnifique et je me sens reposée quand je suis là, dit-elle en se retourna vers Seltea.
Celle ci sourit et répondit :
- C'est magnifique, on dirait le paradis. Le paradis sur terre... Je n'y ai jamais cru auparavant, mais tu viens de me faire changer d'avis ! C'est superbe, je comprend pourquoi tu t'y sens s'y bien. Rien qu'à la vue, à l'odeur ! Un jour, mes parents m'ont parlé des endroits dans ce genre. J'étais encore trop petite pour bien comprendre - même si j'étais assez mature pour mon âge, grâce à eux -, je n'y ai donc pas fait très attention. Mais je me trompais, c'est plus que magnifique, je ne le répéterais jamais assez. Je me demande bien pourquoi ils ne m'en ont jamais montré un. Je te remercie, du fond du cœur, mon amie.

Elle sourit, comme pour ponctuer sa dernière phrase. Seltea s'assit dans les fleurs si douces et regarda les arbres. Entre quelques branches, elle perçut une petite ouverture, laissant place à un bout de ciel bleu profond. L'oiseau continua sa joyeuse mélodie, qui fit l'effet d'une berceuse à l'elfe. Mais elle ne s'endormit pas, non, elle s'allongea et regarda les arbres, puis le carré de ciel. Une larme de joie perla sur son visage, ce qui ne fit qu'élargir son sourire. Elle ne s'inquiéta pas de la réaction de sa jeune amie, étant donné son large sourire. L'endroit était si reposant...

Lyrïs fut contente de voir Seltea sourire et aimer son jardin.

- J'y avais jamais pensé en ce terme là, mais oui ca peut ressembler au paradis sur terre. La terre est en harmonie avec la nature et les animaux peuvent y vivre tranquillement. Personne ne vient les chasser et ils ont pris l'habitude que je sois là. Il arrive même que quand je suis couché, des lièvres s'approchent de moi et je couche juste à ses pieds, ponctua-t-elle sa dernière phrase avec un petit rire timide.

En voyant que Seltea s'était assise puis coucher, Lyrïs décida de faire de même. Elle étala bien ses ailes au sol pour ne pas les abimer, et regarda la cime des arbres. Elle écouta le chant de l'oiseau et ferma les yeux. Quand elle les rouvrit, elle vit une larme sur le visage de son amie. Mais elle ne dit rien. Son large sourire disait tous. Elle avait l'air heureuse.

-J'aimerai bien que le temps s'arrête, je me sens vraiment bien ici avec toi.

Ah, j'ai vraiment bien fait de venir dans cette académie: d'avoir en premier temps trouvé ce magnifique endroit après avoir fuit quand un des elfes de l'académie qui venait de mon village, m'aie reconnu. Et la deuxième, d'avoir fait la rencontre magnifique avec Seltea. Je ne regrette vraiment pas mon choix. Je pense que je vais avoir d'autre moment difficile, mais tant que Seltea est à mes côtés, je peux les affronter. En fin, j'espère.

Avant d'avoir eu le temps de s'allonger dans l'herbe, Seltea avait entendu un bruit sourd très lointain. Elle ne s'en était pas inquiétée, ses oreilles d'Elfe la trompaient peut être. Et puis ça pouvait être n'importe quel animal, le vent... Puis Lyrïs lui dit, en terminant sa phrase avec un petit rire :

- J'y avais jamais pensé en ce terme là, mais oui ca peut ressembler au paradis sur terre. La terre est en harmonie avec la nature et les animaux peuvent y vivre tranquillement. Personne ne vient les chasser et ils ont pris l'habitude que je sois là. Il arrive même que quand je suis couché, des lièvres s'approchent de moi et je couche juste à ses pieds.

Seltea n'avait rien dit, encore dans ses pensée. C'était tellement beau ! Et tellement vrai ! Elle n'avait plus aucun mal a croire ce qui venait de se passer. Se lier d'amitié avec une hybride elfe-fée, découvrir un tel endroit... oublier tous ses malheurs... ! Ahh, c'était le rêve de tout homme sur ces terres. C'était relaxant, tellement relaxant.
Et ça lui rappelait tellement sa chère forêt, où elle avait toujours vécu. Maintenant, elle comprenait pourquoi ses parents lui avaient parlé d'un paradis dans leur forêt. C'était partout ! Mais elle n'avait jamais voulu y croire, plongée dans ses si monotones pensées. Cette Lyrïs venait de lui apprendre la beauté de la vie.
Je ne sais pas ce que je ferais si ça devait être irréel. Si ce n'était qu'un rêve... C'est tellement joli, la vie, que j'en perds tout malheur. Cet homme... m'a gâché MA vie ! J'ai gâché ma vie, et toutes ses années perdues, je ne pourrais jamais les rattraper. Ici la nature est si forte ! Si jamais l'une de nous deux, ou quelqu'un d'autre, troublai ce délicieux équilibre, il mourrait sur-le-champ. Mais jamais je ne ferais de mal à la belle nature... Ni Lyrïs d'ailleurs, et personne ne vient ici alors... C'est le paradis, tout simplement.

- Lyrïs, as-tu des pouvoirs ? Ce serait tellement bien, dit elle en tournant la tête vers Lyrïs, toujours avec un sourire.

Elle contempla de nouveau le carré de ciel qui l'hypnotisait. Il était tellement joli ! Comme si personne, non personne, ne devait être malheureux, comme si tout le monde devait être heureux.

Lyrïs tourna sa tête vers Seltea quand elle a dit :
- Lyrïs, as-tu des pouvoirs ? Ce serait tellement bien.

A ces mots, l'Hybride tourna sa tête et regarda le ciel.
Je peux le lui dire. Un pouvoir est un pouvoir. Il fait parti de moi. J'espère qu'elle ne va pas être fâché quand je lui dirais que quand je suis triste, mon pouvoir est incontrôlable et que je fais tomber la pluie. Toutes les personnes que je connaissais me haïssaient parce que je faisais disparaitre le soleil. Mais Seltea a été gentille avec moi, peut être acceptera-t-elle mon pouvoir?

Lyrïs poussa un petit soupir et répondit:
- Oui, j'en ai un. Je peux contrôler l'élément eau. Et j'y arrive assez bien sauf ....
Lyrïs marqua un pause, regarde Seltea, puis re fixa le ciel et continua sa phrase:
- Quand je suis triste ou que je pleure, je n'arrive pas à contrôler mon pouvoir et là sans le vouloir, mon pouvoir se manifeste en faisant pleuvoir ou en faisant tomber quelque gouttes de pluies. Comme tout à l'heure.

Le ciel était si hypnotiseur que Seltea eu du mal à s'en arracher. Elle tourna de nouveau la tête vers son amie lorsque qu'elle eu fini de dire :
- Oui, j'en ai un. Je peux contrôler l'élément eau. Et j'y arrive assez bien sauf ...

Elle se demanda bien quel était la suite, et elle fut surprise de l'entendre.
- Quand je suis triste ou que je pleure, je n'arrive pas à contrôler mon
pouvoir et là sans le vouloir, mon pouvoir se manifeste en faisant
pleuvoir ou en faisant tomber quelque gouttes de pluies. Comme tout à
l'heure.

Tout s'expliquait ! Lorsque l'Elfe s'était mise à pleurer, Lyrïs avait dû se sentir triste, et son pouvoir avaient fait naître la pluie. Seltea ne répondit pas tout de suite encore plongée dans se réflexion. Elle espéra ne pas avoir mis trop de temps pour la jeune fée-elfe.
- Je vois... C'est étrange comme pouvoir, mais c'est beau, tellement beau ! Avec ça tu pourrais faire des trucs tellement joli. Je me demande... par exemple, le lac, tu peux faire quelque chose avec l'eau qui est dedans ?

Elle secoua la tête comme pour se reprendre :
- Désolé c'était idiot. Avec mon pouvoir, je vois la force de la nature. C'est bizarre, je sais, et quelque fois, c'est un peu dur à gérer... Enfin quand je dis gérer... Je parle par exemple dans une forêt, la nature est très puissante et... enfin bref, tu me comprends. Mais c'est aussi joli que doit être le tiens.

Elle sourit et se releva. Regardant une fleur rare qu'elle n'avait que rarement vue, elle remarqua une coccinelle. Blanche. Comme c'était assez bizarre, Seltea la regarda avec plus d'expérience. Fouillant dans sa mémoire, elle ne se rappela pourtant pas d'avoir vu un tel animal. Elle la grava et releva la tête vers Lyrïs.

Lyrïs fut surprise que Seltea accepte si facilement son pouvoir et en plus elle le qualifie de beau. C'est vrai qu'elle le pensais elle même en ces termes, mais personne ne lui avais jamais dit cela. Et quand elle lui parla de son pouvoir, Lyrïs l'écouta :

- Désolé c'était idiot. Avec mon pouvoir, je vois la force de la nature. C'est bizarre, je sais, et quelque fois, c'est un peu dur à gérer... Enfin quand je dis gérer... Je parle par exemple dans une forêt, la nature est très puissante et... enfin bref, tu me comprends. Mais c'est aussi joli que doit être le tiens.

Lyrïs hocha et l'a comprenais. Le pouvoir de l'elfe et celui de l'hybride pouvais se ressembler, étant deux pouvoir sur la nature et les éléments.
On a au moins un point commun entre nous.

- Oui, je peux faire des choses avec l'eau du lac. Je n'ai jamais rien montrer aux autres mais pour toi, je pourrais te le montrer. Mais comme on est loin du lac là, je peux te monter autre chose. Regarde.

Lyrïs se concentra et fis apparaitre une boule d'eau devant ses yeux. Elle imagina dans sa tête une image à créer et avec son pouvoir, elle transforma petit à petit la boule d'eau en une forme tout aussi petit, mais qui ressemblait à la fleur rare que Seltea regardais. Elle était un peu plus petite que l'originale et bien sur elle étais composé d'eau.

Relevant la tête vers Lyrïs, elle vit que celle ci la regardait. La jeune Hybride hocha la tête et dit au bout d'un instant :
- Oui, je peux faire des choses avec l'eau du lac. Je n'ai jamais rien montrer aux autres mais pour toi, je pourrais te le montrer. Mais comme on est loin du lac là, je peux te monter autre chose. Regarde.

Intriguée, Seltea regarda avec de grands yeux le pouvoir de son amie. Une boule d'eau se forma devant elle, puis se transforma en la fleur rare que l'Efle regardait. Bien qu'elle soit un peu plus petite que l'originale, elle était exactement la même. Faite d'eau, elle était extraordinairement belle.
- Wouahou ! C'est super joli. Aucun mot ne peut qualifier ça. Au retour... Tu pourras me montrer avec le lac ? Enfin s'il n'y a personne, et puis tu n'es pas obligée.

Elle secoua de nouveau la tête et continua :
- Non je t'en demande trop. Laisses tomber. Et puis j'aurais bien un jour l'occasion d'en voir plus ! Termina-t-elle, souriante.

Elle se passa une main de ses cheveux, regrettant de lui avoir demandé ça.

Lyrïs fut heureuse que Seltea aima ce qu'elle avait. Elle fit disparaitre la fleur et répondit ensuite à l'elfe.

- Ca me fera plaisir de te montrer quelque chose avec le lac. Mais seulement s'il a personne car je ne veux pas m'afficher devant tout le monde. Cela restera notre secret.

Je me suis tellement amusé avec mon pouvoir quand j'étais enfant étant donné que j'étais seule. Je le contrôle parfaitement que je peux faire tout ce que j'imagine.

L'hybride avait les yeux qui brillait tellement elle était joyeuse. Ses ailes n'ont plus ne se calmait pas. L'air produit par ses ailes, souffla ses cheveux ainsi que ceux de l'elfe et elle vit un brin d'herbe dans les cheveu de celle-ci. Elle leva sa main, la tendit vers elle et l'enleva.

- Un brin d’herbe s'était accrocher à tes cheveux, dit Lyrïs avec un petit rire.