La journée rencontre et bal

Isléna alla de bonne heure dans le gymnase pour voir si tout était bien installé. On y trouva des tables avec buffets à volonté, ainsi que des tables et des chaises éparpillé sur les côtés. Le milieu du gymnase était vide. Les murs du gymnase avait été décoré ainsi que le plafond. Quand à la scène, il y avait un micro, des baffes pour le son, des instruments pour ceux qui veulent jouer de la musiques, ainsi qu'une chaine de musique pour passer des musiques.
Quand tout était prêts, Isléna fit ouvrir les portes du gymnase et les étudiants ainsi que les professeurs rentrèrent. Certains se dirigèrent de suite vers le buffets, certain se rassemblaient et parlèrent, d'autre regardèrent la décoration, ... .

Quand tout le monde fut rentré, Isléna monta sur la scène et se positionna en face du micro. Elle attendit quelque instant le temps que le silence se fasse dans le gymnase puis elle déclara:

- Bonjour cher étudiants ainsi que les professeurs. Vous êtes réunit aujourd’hui pour faire plus ample connaissance entre vous, ainsi que de rencontrer les professeurs et le personnel de l'académie dans un contexte plus joyeux. Tous les liens que vous allez entretenir sont important que ce soit pour votre réussite scolaire ainsi que pour vous même. Discuter, lier d'amitié avec des personnes que vous n'aurez surement pas rencontrer dans votre monde d'origine, est important et vous pourrez avoir des surprises.

Ysléna fit une pause et regarda tout le monde. Certain regardait attentivement la directrice et semblait boire ses paroles, d'autres regarder les autres autour d'eux, et d'autre continuait à manger. Ysléna sourit et poursuivit.

- En plus de faire de belles rencontre, vous êtes libre de venir sur scène chacun à votre tour pour divers raisons : soit pour parler de l'ouverture de votre clubs, soit pour montrer aux autres un talents spéciale que vous avez. Tant que cela reste dans le domaine de l'acceptable et qu'il n'y ait aucune insultes. Et bien sûr, quand personne n'ait sur scène, la musique peut être mise et vous pouvez danser. L'espace au milieu est là pour les danseurs. Bonne journée à vous tous et amusez vous bien.

Isléna descendit de la scène et rejoignit certaines professeurs.

La directrice parlait, mais Al-Wi ne l'écoutait que d'une oreille. Si quelqu'un lui demandait ce qu'avait dit Madame Cebylla, Al-Wi en aurait été bien incapable. En réalité, Al-Wi cherchait ses amis du regard. Elle pensais au démon, qu'elle croyait nommé Ronwe. Saéba aussi, faisait partie de ses "amis". Le gymnase n'était pas un endroit dans lequel elle se sentait bien. En effet, le sport, ça ne la réussissait pas. Elle s'était déjà fracturé le genou, la cheville et le poignet. Même si la cheville est un cas à part. ( véritable anecdote, je me suis fait une entorse à la cheville en shootant dans une pomme molle)


Elle était en pleine recherche, quand elle le vit. LUI! C'était bien lui! Elle paniqua, s'effondra avant d'entendre:

-Alors, les ailes noires, comment ça va?

Elle ne put s'empêcher de pousser un cri. En effet, l'homme du refectoire lui donnait des coups. Mais elle le comprenait. Après tout, elle lui avait aussi fait, lors de la "bataille" du réfectoire. Plusieurs professeurs accoururent, et c'est à cet instant seulement qu'il arrêta. Les professeurs lui couraient après, pendant que la fillette enrageait. C'était sûr, la prochaine fois qu'elle le verrait, elle lui donnerait une bonne correction. Mais elle n'était pas d'humeur. Elle souffrait au bras, l'inconnu avait remarqué son plâtre et avait tapé dedans. Elle écouta la directrice, qui choisi ce moment là pour s'éclipser.

Allongée sous la couette, la rouquine écoutait les différents bruits qui traversaient les murs : le son des chaussures cliquetant dans les couloirs, les voix stressées de certaines étudiantes et le soupir des vents d'hiver glissant par la fenêtre entrouverte. Il faisait un peu froid malgré les draps qui ne retenaient pas vraiment la chaleur corporelle. L'hiver serait rude. Saéba laissa ses paupières se fermer, puis écouta les plaintes des pensionnaires. Quelques demoiselles n'aimaient pas leur maquillage et d'autres s'exaspéraient en changeant de tenues. Soudain, la fée se redressa. Elle avait vu l'une des nombreuses affiches placardées dans les dortoirs qui avaient annoncé une journée festive. A présent, elle s'en souvenait. D'un bond, elle quitta son lit et se dirigea vers la petite armoire. La première robe qui lui passa sous la main fit l'affaire, elle ne comptait pas se faire une beauté pendant un siècle. Elle l'enfila avec rapidité, puis empoigna une paire de talons noirs. Sa tenue était sobre sans pour entant révolutionner la mode : le tissu soyeux était couleur coquelicot, tandis qu'un dégradé noir partait du bas et remontait harmonieusement. N'ayant pas de pendentif ou de bijoux pour aller avec les vêtements, elle se contenta d'un mince bracelet ébène. Le maquillage n'était pas sa tasse de thé, aussi se contenta-t-elle d'un trait de crayon noir. En cinq minutes, elle fut prête et détala en direction du gymnase.
Sur sa route, elle croisa des jeunes filles bien plus belles qu'elle, si bien qu'elle en rougit de honte. Ses parents n'auraient pas accepté qu'elle ne se mette pas plus en valeur, toutefois ils n'étaient pas là pour lui dicter ce qu'elle devait faire. Les robes dorées ou argentées qu'elle remarqua étaient de toute beauté et s'accordaient avec magnificence sur les étudiantes qui s'étaient coiffées avec des perles blanches ou colorées. Dans son empressement, la pixie se rendit compte qu'elle n'avait pas pris la peine de se peigner les cheveux. Sa tignasse était encore plus sauvage et emmêlée que de coutume, mais elle se dit que de toute façon, personne n'y ferait attention. Elle finit par arriver au lieu de rendez-vous.
Des pensionnaires bien vêtus discutaient à l'entrée du gymnase d'où sortait un son entraînant. Ignorant les conversations, elle franchit la porte le plus discrètement possible. Ce n'était pas difficile, car la plupart des gens papotaient entre eux ou s'étaient déjà rués sur le buffet. La salle avait été aménagée avec goût : il y avait un coin repas, une zone ''libre'' pour danser, ainsi qu'une estrade. D'ailleurs, des instruments et un micro avaient été mis à disposition sur la scène d'où se tenait la directrice. Lorsque les membres de l'académie se réunirent, elle leur adressa un discours afin de récapituler l'utilité de cette journée. Rencontres, échanges, joies et amusement étaient les mots-clefs de cette déclaration. Tout en écoutant, la fée cherchait des visages connus : Ron, Al-Wi, Seltea, … Cependant déceler une connaissance parmi la foule était aussi difficile que trouver la fameuse aiguille dans la botte de foin.

« En plus de faire de belles rencontres, vous êtes libres de venir sur scène, chacun à votre tour pour diverses raisons : soit pour parler de l'ouverture de votre clubs, soit pour montrer aux autres un talents spéciale que vous avez. » expliqua la maîtresse des lieux.

A ces propos, quelques pensionnaires exprimèrent leur enthousiasme, alors que certains devenaient pivoines. Si certains étaient trop timides pour monter sous les projecteurs, d'autres s'imaginaient déjà en train de conquérir le public. Le discours achevé, la musique revint, ce qui fit sourire la voisine de Saéba qui alla inviter un garçon en costume. Progressivement, des couples commencèrent à danser. La gorge sèche conduisit la rousse jusqu'aux tables remplies de victuailles. Le pauvre Ronwe allait être déçu : il n'y avait pas une goutte d'alcool -ou peut-être sur une table pour les enseignants-, car la plupart des élèves étaient mineurs. Ce n'était pas plus mal, car bien des débordements survenaient à cause de certaines boissons. Un verre d'Ice-Tea à la main, la pixie se retourna pour observer la décoration. C'est là qu'elle aperçut son angelot préféré entre les griffes d'un adolescent qui ressemblait à l'un des idiots du réfectoire. Il ruait de coups l'être divin qui ne se défendait pas. Heureusement, des enseignants intervinrent et le sermonnèrent avant de l'amener à la directrice. De toute évidence, il avait gagné une lourde punition... Qui serait encore plus grande si Dame Cebylla apprenait qu'il avait fait partie de la bataille de la cafétéria. Pour l'ange, le démon et la fée, il ne valait mieux pas qu'il avoue qu'ils aient été au cœur de cette casse.

« Al, ça va ? » murmura Saéba une fois que le personnel s'était assuré que l'ange puisse poursuivre la soirée.

Avec douceur, elle rajusta une mèche de cheveux qui gênait la vue du chérubin. D'après ce qu'elle avait vu, sa camarade s'était de nouveau blessé et avait plusieurs plâtres. Elle se dit qu'un peu plus tard, elle la soignerait discrètement. Un grondement s'échappa de ses lèvres : elle avait de la rancoeur pour cet inconnu violent. Pourquoi fallait-il que certains individus ne parlent qu'avec leurs poings ? Elle ne put s'empêcher d'insulter le bagarreur.

« Quel connard, ce mec... J'espère que ça va aller... »

Elle s'éloigna d'un pas et percuta sans s'en rendre compte un autre étudiant. Confuse, elle s'excusa auprès de la personne qu'elle avait bousculé.

Elyos était dans sa chambre et il était en train de se préparer. Il mit le costume bleu foncé qu'il s'était acheter juste avant d'arriver à l'académie, pour les cas comme aujourd'hui. Brossa ses long cheveu bleu et arrangea sa cravate. Puis il prit son violon qui étais sur le lit, l'accorda puis le rangea dans son étui. Il le mit sur ses épaules et sorti du dortoir pour se diriger vers le gymnase. Quand il avait entendu parler parler de cette journée festive, Elyos avait été ravis, notamment s'il trouvait un moment pour jouer du violon, si cela était possible.

Il avança vers l'entrée du gymnase mais déjà des filles s'approchaient de lui. Ils en reconnu certaines de sa classe et continua sa route avec elles. Celle-ci n'arrêtait pas de parler d'elle et de lui demander comment il les trouvait. Elyos répondit des plus poliment:

- Vous êtes tous magnifiques, répondit-il avec un grand sourire.

Les filles sous son compliment rougirent et s'arrêtèrent de parler. C'est à ce moment là que la directrice fit son discours.

- En plus de faire de belles rencontre, vous êtes libre de venir sur scène chacun à votre tour pour divers raisons : soit pour parler de l'ouverture de votre clubs, soit pour montrer aux autres un talents spéciale que vous avez.

Quand Elyos entendit ces paroles, il fut combler. Il décida qu'il ira sur scène dans la journée. Il ne pouvait pas ne pas y aller, c'était inimaginable pour lui.
Les filles qui l'avaient accompagné voulait l'inviter à danser mais Elyos leur promit qu'il leur accorderait une danse plus tard dans les journées. Celle-ci un peu déçu, parti vers d'autres garçons pour danser.
Elyos enfin seul, regarda autour de lui. Il aperçut de loin la professeur Cormille qui était en train de parler avec d'autre professeur. Elle était souriante pas comme ce matin avec la classe. Il alla se diriger vers le buffet pour se prendre un jus d'orange quand il percuta une jeune fille.

- Excuser moi.
La jeune fille avait des cheveux rouge qui lui allait très bien. Par contre, aux filles qui l'accompagnait tout à l'heure, elle étais moins bien habillé, mais cela lui allait très bien.

L'étranger s'excusa à son tour, si bien que la fée se sentit gênée : c'était elle qui avait reculé et qui l'avait percuté sans s'en rendre compte. Sa gène ne se remplaça pas par la timidité, et au lieu de baisser la tête avec embarras, elle adressa un léger sourire en le scrutant dans les yeux. Cela lui permit de l'inspecter brièvement. La première chose qu'elle distingua fut une silhouette entièrement azur. Contrairement à elle dont les couleurs chaudes se retrouvaient par sa tignasse ou sa tenue, le jeune homme avait fait la même chose avec le bleu. La longueur de sa chevelure était impressionnante, si bien qu'il était compréhensible que les damoiselles succombent à la vue de sa coiffure. Chacune de ses mèches étaient d'un ton azur et reflétaient à la perfection. Il ne s'agissait clairement pas d'une teinture. Comme elle, il avait des yeux émeraudes, ainsi qu'un visage fin.
Alors que Saéba dévisageait rapidement l'elfe, elle remarqua des pensionnaires qui ne quittaient pas le trio du regard. Non... En fait, elles n'avaient que faire des deux jeunes femmes : elles toisaient sans relâche le garçon. Ces élèves semblaient avoir envie d'aller à sa rencontre, toutefois elles rougissaient en jouant avec le pans de leur robe. Nul doute que l'inconnu avait un fan club où la moitié des membres étaient sous son charme. La pixie avait toujours été intriguée par ces hommes dont un battement de cils faisait chavirer les cœurs, cependant, elle n'avait pas un bon jugement sur eux. La plupart de ces ''dieux du stade'' profitaient de leur beauté et n'hésitaient pas à convoiter un maximum de conquêtes. Ceux qu'elle connaissait affirmaient qu'avoir un harem à leur pied était la meilleure chose qu'il soit. Voilà pourquoi ils ne cessaient de complimenter leurs ''acquisitions'' dans le but d'obtenir les bonnes grâces de ces dames.
Tout à coup, la rouquine constata que l'étudiant n'était pas venu les mains vides. L'étui à violon qu'il tenait avec délicatesse prouvait qu'il devait être musicien. La plupart de ses connaissances passées avaient affirmé qu'un instrument était le parfait outil pour obtenir les faveurs d'autrui. Ainsi, Saéba ne put s'empêcher de murmurer :

« Ah, vous avez un violon. Je suppose que cela plairait à vos admiratrices que vous en jouiez. »

Même si le sarcasme était difficile à déceler, c'était assez déplacé ; d'autant plus qu'elle ne connaissait pas le garçon. De coutume, elle ne jugeait pas aussi vite les personnes, toutefois elle avait toujours du mal face à quelqu'un qui rendait raide-dingue la moitié du sexe opposé. Elle trouvait cela un peu ''malsain'', car une personne normale aurait chassé les individus importuns. Peut-être était-ce son cas ? Peut-être avait-il essayé de les faire partir ? Malgré sa beauté et la gentillesse qui se lisait sur son visage, l'inconnu cachait quelque chose... La rouquine n'avait que trop connu cela : des hommes à femmes, cachant leur jeu sous un sourire d'ange. Elle s'était faite avoir une fois... Et elle s'était jurée que cela n'arriverait plus. Sans quitter le violoniste de vue, elle regarda Al-Wi qui était à ses côtés. Sa présence la détendit, il ne fallait pas qu'elle se mette à penser si négativement. Ce supposé virtuose de la musique, elle ne le connaissait pas et elle faisait sans doute fausse route. Le sourire crispé, elle décida de poursuivre la conversation.

« Jouez-vous depuis longtemps ? »

Pourquoi le vouvoyait-elle ? Il avait sans doute son âge... Regrettant ses erreurs, elle se mordit la lèvre inférieure.

Comme tous les jours, Ronwe était parti s'entraîner. Il avait décidé de le faire au lac qu'il avait découvert quelques jours auparavant. Rien de mieux que de l'eau pour conduire son pouvoir d’électricité ! Une fois sur place, le démon essaya de créer une sorte de fil électrique, avec lequel il s'amusa à poursuivre tous les poissons qu'il voyait. Cela lui permettait de concentrer son pouvoir et de mieux le mouvoir. Ce n'était pas la première fois qu'il faisait ça. Le premier jour où il avait testé ses techniques, il s'était blessé en tentant d'effectuer un grosse attaque de zone... Résultat : KO. Il retenterait cette expérience lorsqu’il connaîtrait mieux son pouvoir.
Un gros brochet bougeait non loin de lui. Le pensionnaire créa son fil électrique et le lança à sa poursuite. Le poisson était rapide, mais son pouvoir arrivait plus ou moins à le suivre. Toutefois, au bout de quelques mètres, il ne pouvait plus avancer ; il en conclut donc que c'était la limite de la distance qu'il pouvait générer. Alors il courut autour du lac pour se rapprocher du brochet. Mais avec l'hiver, les rebords étaient... glissants. Le jeune homme perdit l’équilibre en s'appuyant sur sa jambe droite, et bien sûr, finit sa course la tête la première dans l'eau ! En tombant dans le lac, son pouvoir électrique était toujours activé. A ce contact, il reçut une bonne décharge qui lui raidit les muscles. Il lui fut impossible de bouger pendant quelques secondes, si bien qu'il se retrouva au fond du lac, la tête dans la vase.
Reprenant ses esprits, il remonta à la surface et grimpa sur le rebord. Son visage se refléta et il tressaillit : il ressemblait à Saéba lors du gage et il était trempé ! Le glaçon en formation se dirigea à toute allure vers l'Académie pour se changer. Il espérait bien ne pas croiser la fée sur le chemin, car en le voyant ainsi, elle lui aurait fait passer un sale quart d'heure mémorable. A grands battements d'ailes, il ne lui fallut pas longtemps pour atteindre le bâtiment où se situait les dortoirs. Il longea les murs le plus discrètement possible afin d’éviter de se faire voir dans cette situation gênante.
Le pseudo assassin sans talent continua d'avancer, le dos plaqué contre le mur, quand soudain, il déchira quelque chose. Il prit sa chemise et la tourna le plus possible pour voir s'il ne l'avait pas égratignée derrière. C'est alors qu'il aperçut une affiche voler. C'était donc ça qu'il avait déchiré du mur ! Il fut soulagé pour sa chemise, car il n'avait vraiment pas beaucoup d'affaires de rechange. Le démon se baissa pour ramasser le document et le voir de plus près. Apparemment, il y avait comme une journée d'intégration afin de rencontrer les autres étudiants qui se tenaient aujourd’hui dans le gymnase. Pas plus intéressé plus que cela, le jeune homme se dit qu'il n'irait pas, surtout si ce n'était pas obligatoire. De plus, d'après ce qu'il lisait, il y avait une scène et de la musique pour valser. Or, il avait déjà eu la mauvaise surprise de devoir danser en pleine rue à la suite d'un gage... Cet événement l'avait fortement renforcé dans son idée que moins il danserait, mieux ce serait.
Avant tout, il voulait une bonne douche bien chaude pour enlever l'odeur de la vase et se réchauffer. Arrivé dans sa chambre, le ''glaçon'' se déshabilla à toute vitesse et sauta sous la douche. Il se sentait revivre. Sa peau, qui était devenue toute bleue, commençait à reprendre sa couleur d'origine. Après avoir utilisé une bonne partie de l'eau chaude, il se sécha et partit faire une petite sieste bien emmitouflé dans sa couverture. Le sommeil ne fut pas long à venir et il commença très vite à s'endormir dans des rêves délicieux. Un fracas le réveilla : quelqu'un frappa à la porte, puis rentra sans demander son avis. C'était Ezio, le jeune homme à qui Saéba avait emprunté des vêtement pour lui.

« Allez mon gars, réveille toi ! Tout le monde se prépare pour se rendre au gymnase à la journée rencontre. »

Ronwe lui balança ses oreillers à la figure. Son camarade s'en alla avec un petit sourire, satisfait de l'avoir réveillé.
Avec le bruit incessant des étudiants en effervescence qui se préparaient, impossible de se rendormir ! Alors il se leva, s'habilla avec un simple pantalon noir et une chemise blanche, puis laissa ses épaulières sur son lit. Dans un tel endroit, elles n'allaient pas lui servir à grand chose. Enfin prêt, il se dirigea vers le gymnase. Sur le chemin, il entendit la voix de la directrice provenant du bâtiment.

« En plus de faire de belles rencontres, vous êtes libres de venir sur scène chacun à votre tour pour diveres raisons : soit pour parler de l'ouverture de votre clubs, soit pour montrer aux autres un talent spécial que vous avez. Tant que cela reste dans le domaine de l'acceptable et qu'il n'y ait aucune insulte. Et bien sûr, quand personne n'est sur scène, la musique peut être mise et vous pouvez danser. L'espace au milieu est là pour les danseurs. Bonne journée à vous tous et amusez vous bien. »

A l’écoute de cela, le démon pensa qu'il avait dû légèrement manquer l'ouverture. Quand il rentra à l'intérieur du bâtiment, il y avait de l'agitation. Des professeurs étaient en train d'intervenir pour séparer des élèves. Le calme revint rapidement et il put apercevoir Al-Wi entre les mains des enseignants qui venaient d'agir. Elle devait sûrement être l'une des raison de cette dispute. Un peu assoiffé, Ronwe s’avança jusqu'au buffet. Ce dernier était bien fourni, on pouvait trouver tout ce que l'on désirait. Il se servit un grand verre de nectar d'abricot, puis alla se poser contre le mur du fond. Il se trouvait en face de la scène. Depuis cette position, il pouvait observer toute la salle. Il y reconnut Elyos Khor, un garçon de sa classe. Comme à son habitude, il y avait une foule de jeunes femmes en extase devant. Il y avait aussi Saéba, qui visiblement discutait avec ce Don Juan... En même temps, à le voir, cela se comprenait facilement : Elyos était tout à fait l'inverse de diablotin. Il prenait soin de son apparence, il était en habit de soirée, avait une grande et belle chevelure, ainsi qu'un talent artistique. Il ressemblait à quelqu'un de sophistiqué de la Haute Cour, comme au Moyen Age. Dans ses habits quelconques, le démon se trouvait bien ridicule à coté de l'elfe. Il n'était bon qu'à se battre et était juste digne de se trouver en première ligne sur un champ de bataille. Alors il resta là à ne pas bouger, à l'écart, calé contre son mur, attendant de voir s'il allait se passer quelque chose sur scène.

La fée s'excusa elle aussi et elle ajouta:

- Ah, vous avez un violon. Je suppose que cela plairait à vos admiratrices que vous en jouiez.

Elyos se retourna et vit d'autre filles qui le regardait. Elyos soupira doucement et répondit:.
- Oui, je pense que cela leur plairait. Mais, quand je joue du violon, je pense à faire plaisir aux gens et je ne pense pas à ce que ces demoiselles me veulent. Tant que ceux qui m'écoute sont content, alors moi aussi je suis heureux.
Elyos ne put s'empêcher de sourire, quand il imagina le public heureux. Cette image de cette foule contente disparu quand la fée lui posa une autre question.

- Jouez-vous depuis longtemps ?

- Oui, depuis je suis tout petit. La première fois ou j'ai touché un instrument, ce fut un moment important et par la suite, je refusais de ne pas jouer. J'avais trouver ma raison de vivre.

Et encore une fois, Elyos sourit en repensant à cette instant. Mais, il sorti de ses pensés et arrêta de sourire. Il savait que cela énervait certaine personne qu'il sourit à tout moment. Mais sourire, était sa plus grande qualité mais aussi un défaut, suivant certaine personne. Ne connaissant pas assez cette personne, Elyos préférait arrêter de sourire un moment pour ne pas la mettre mal à l'aise ou de ne pas l'énerver. Il ne voulait se mettre personne à dos.

Alors qu'elle écoutait la réponse de cet élégant elfe bleu, la fée remarqua une silhouette familière. En constatant que c'était bel et bien le démon, elle ne put contenir un léger sourire. Finalement, il était venu ? C'était curieux, elle ne l'aurait jamais imaginé mettre les pieds dans une fête-dansante. Certes, la journée était destinée aux rencontres et aux clubs, mais il avait suffit de dire qu'il y avait une scène pour que la moitié des demoiselles s'habille élégamment. La moitié des gens ici avaient envie de valser avec quelqu'un, surtout la gente féminine. Ronwe s'était plutôt bien habillé et même si sa tenue était simple, cela lui donnait de l'allure. Elle vit qu'il regardait en sa direction, ainsi que celle du violoniste. De cette distance, elle ne put savoir si cela lui faisait quelque chose qu'elle parle à quelqu'un d'autre. Elle ne faisait que discuter, rien de plus... Et puis qu'est-ce que ça aurait pu lui faire ? Les ailes de la pixie frémirent avec mécontentement. En réalité, depuis la sortie où ils s'étaient rencontrés, elle ne savait pas comment se comporter face à lui. Tous deux s'étaient cherchés, taquinés, séduits, ridiculisés et surtout amusés. Mais pour l'heure, il était difficile de savoir sur quel pied danser. Pour lui montrer qu'elle l'avait vu, Saéba se contenta d'un petit hochement de tête suivi d'un sourire. Elle reporta son attention sur le garçon qui se trouvait devant elle.

« Excusez-moi. »

Il devait l'avoir prise pour une impolie, toutefois cela n'était pas très important. Il était normal que l'on croise des connaissances lors de cette journée festive. Après avoir fait fonctionné sa mémoire, elle se souvint de ce que lui avait confié cet elfe aux teintes azures. Ainsi donc, il était quelqu'un de généreux : il aimait apporter du bonheur grâce à la musique. Par l'intermédiaire du son, il essayait d'apaiser la foule ou tentait de lui faire plaisir. Grâce à cette passion, il se nourrissait du bien-être de son public. Dans un sens, c'était un acte louable.

« Oui, depuis je suis tout petit. La première fois où j'ai touché un instrument, ce fut un moment important et par la suite, je refusais de ne pas jouer. J'avais trouver ma raison de vivre. » lui expliqua-t-il en souriant à tout bout de champ.
« Ah, carrément, une raison de vivre ? Et bien, dans un sens, je vous envie. Il est plaisant de vivre de sa passion et d'apporter la joie autour de soi. »

L'étonnement se lut sur le visage de la jeune rousse qui se rendit compte que contrairement à son interlocuteur, elle était loin d'être aussi certaine de son avenir. Elle constata que l'inconnu avait sans cesse un sourire greffé aux lèvres. Etait-ce parce qu'il était tout le temps jovial ? Ou bien était-ce un moyen de dissimuler une peine incurable ? Derrière lui, les jolies pensionnaires ne perdaient pas une miette de ce que leur idole disait. On eut dit qu'elles buvaient ses paroles, comme si leur vie en dépendait. Avait-il un violon enchanteur qui hypnotisait ceux qui l'écoutaient ? Sceptique, Saéba affirma :

« Je serais curieuse de voir si vous avez du talent, pas toi Al ? »

Elle était sincère, elle se demandait réellement pourquoi toutes ces filles étaient littéralement à ses pieds. Pour sa part, elle préférait la gente masculine un peu plus virile... Bien qu'elle lui reconnaisse une certaine beauté et une grâce, elle n'était pas sous son charme. Non, elle était juste curieuse d'écouter cet étranger jouer. Pendant qu'elle réfléchissait, elle se rendit compte qu'elle l'avait déjà vu quelque part : n'était-il pas dans sa classe ? Préférant étudier, elle n'avait pas fait très attention à ses camarades... Elle se tourna vers l'ange qui n'avait pas dit un mot depuis qu'elle s'était battue, ce qui commençait à l'inquiéter. Se demandant si l'ange trouvait l'élève à son goût, elle posa sa main sur son épaule.

« Tout va bien, Al ? »

Lyrïs avait entendu parler de cette journée "rencontre" qui se déroulait dans le gymnase, mais elle hésita à y aller. Assis sur l'un des banc dans le jardin, elle réfléchissait à ce qu'elle allait faire. Elle ne voulait pas tellement y aller, mais dès qu'elle entendait tous les étudiants en parler en joie, Lyrïs décida d'aller y faire un tour.

Elle se dirigea lentement vers le gymnase et y entra en se baissant toute petite. Lyrïs n'était pas habitué à voir autant de monde à la fois. Elle regarda la salle et décida de s'assoir sur une chaise qui se trouvais au fond du gymnase, près d'un angle.
Elle écouta le discours de la directrice, puis les étudiants qui se séparaient. Beaucoup d'entre eux parti sur la piste de danse. Certains dansaient en couple, et Lyrïs trouvait cela tellement jolie à voir qu'elle aurait aimer pouvoir y aller. Mais elle n'osait pas, elle avait encore peur des réactions que les personnes peuvent avoir en croisant une hybride. Elle préférai rester dans son coin, assis. Elle vit aussi d'autre se diriger vers un côté du gymnase mais elle ne voyait pas ce qu'il faisait. Elle en voyait bien qui avait des verres, et Lyrïs se dit que ce devait être un buffet. Elle détourna les yeux de cette endroit pour ne pas être tentée. Encore une fois, sa peur la clouait sa place, elle ne pouvait plus bouger.
Elle chercha ses deux amis des yeux, le grande elfe Legolas ainsi que son amie elfe aussi Seltea. Mais elle ne voyait aucun des deux.

" Qu'est ce que je viens faire ici? Je ne suis pas à ma place. Une hybride elfe-fée, n'a pas sa place autour de gens si impressionnant et si pur dans leur race." Lyrïs baissa les yeux, regarda ses pieds, et ne pensait qu'à fuir, si ses pieds voulaient bien bouger.

Il écouta la réponse de la fée et fut surpris de lire de l'étonnement sur son visage. Il ne s'attendait à ce que celle ci lui dise cela. Bien sûr il savait que pas tout le monde trouvait sa raison de vivre, mais il pensait que dans cette académie, les jeunes savaient à peu près ce qu'il voulait. Mais il fut contente de la suite de ces propos. C'était rare que les personnes comprennent vraiment sa passion. Il avait tellement l'habitude d'être entouré de filles superficielle qui ne s’intéressait qu'à sa beauté et à sa musique. Alors alors cela d'une fille, cela lui réchauffait le cœur, pas tout le monde était superficielle.

- Merci, et j'espère que vous aussi vous trouverez votre raison de vivre, répondit-il avec un sourire.

Il espérait vraiment que ces propos la réconfortera un peu, et il espérais vraiment qu'elle trouve sa passion. Pour lui, c'était vraiment important et souhaitez à tout le monde de le trouver.

- Je serais curieuse de voir si vous avez du talent, pas toi Al ?.

- Merci, vous pourrez le voir tout à l'heure car j'irai présenter mon club de musique avec une petite représentation de violon.


En parlant, il regarda la fille a côté de la fée. C'est une ange, et vu sa taille, elle devait être un peu plus jeune que la fée. Ces deux filles devaient être amies car la fée lui posait sa mains sur son épaule. L'ange n'avait pas dit un mot depuis le début. Elyos se demanda bien pourquoi. Peut etre que celui-ci est timide et ne veut pas lui parler. Elyos qui n'aimait pas mettre les gens mal à l'aise dit.

- Je vous laissez avec votre amie. Amusez vous et on ne verrez peut être plus tard ou on se croiseras dans le couloir.

Elyos salua les deux filles et s'éloigna. Et voilà que des jeunes filles commencèrent à lui sauter dessus. Elyos leur souriait mais continua à marcher jusqu'à vers la scène. Il s'excusa auprès des filles et alla parler à celui qui s'occupe d'organiser la scène. Il demanda s'il pouvait aller sur la scène et le jeune homme lui dit qu'il pourrait y aller dans une dizaine de minute.

Kalia était dans sa chambre et était en train de choisir quel tenu elle allait mettre pour la rencontre dans le gymnase. Elle mit beaucoup de temps à choisir une robe. Elle se décida pour une belle robe violet clair avec des rubans. Puis elle s'assit devant son miroir et mit à se coiffer. De ce miroir, elle vit sa sœur, déjà habillé et coiffée, assis sur le lit en train de l'attendre. Kalia se dépêcha de se coiffer puis se leva. Elle regarda sa sœur, leur fit un sourire et celle-ci en fit autour.

Elle suivit sa sœur et s'envola par la fenêtre en direction du gymnase. Elle se posèrent devant l'entrée et entrèrent. Elle remarqua que la directrice venait de quitter la scène. Elle fit une tête d'excuse à sa sœur, en priant que celui-ci ne lui en veulent pas trop d'avoir louper le discours de la directrice.

Celui-ci lui fit signe que non de la tête et toutes les deux se dirigèrent vers le buffet. Kalia prit un verre de jus de pomme, de même que sa sœur. Elle s'écartèrent un peu du monde pour s'isoler pour boire tranquillement.
Kalia but une gorgée et leva la tête. Et c'est là qu'elle vit au dessus de sa tête des étudiants danser dans les airs, enfin ceux qui avaient des ailes. Les voir danser, donnait envie à Kalia de les rejoindre. Elle tendit sa main tenu le verre à sa sœur. Celle-ci ayant surement deviné son intention, prit le verre des mains de Kalia. Celle-ci libre, s'envola et dansa avec les autres danseurs. Elle souriait et riait. Les étudiants qui dansaient étaient des étrangers pour elle, mais prit dans les danses, elle se joignait à eux. Elle était heureuse.

Kilya assis sur le lit regardait sa sœur et attendit que celle-ci finisse de s'habiller. "C'est pas possible, elle met toujours 1h pour s'habiller. Si cela continuait comme cela, on va louper le début de la rencontre". Mais même si elle pensa cela elle ne pouvait pas en couloir à sa sœur, elle l'adorait.
Quand celle-ci fut enfin prête, Kilya s'envola par la fenêtre suivit de sa sœur. Elle atterrit devant l'entrée du gymnase et comme elle l'attendait, elles avaient raté le discours de la directrice. Kilya soupira et vit sa sœur se retourner avec une tête désola. Pour ne pas inquiété sa sœur, Kilya lui fit un grand sourire et posa un bisous sur le front de sa sœur. Celle-ci fut rassuré.

Kilya, qui commençait à avoir soif à cause de leur course en volant pour venir jusqu'ici, fila vers le buffet. Sa sœur en fin de même. Elles prirent toutes les deux un jus de pomme. Elle s'écartèrent un peu pour ne pas être bousculer et n'éclabousser personne.
Elle ne vit pas de suite que sa sœur lui tendait son verre. Kilya qui se posa la question de pourquoi, allait lui demander quand elle aperçut les danseurs en l'air. Kilya devina de suite l'intention de sa sœur. Elle prit son sœur et regarda sa sœur avec un grand sourire filer dans les airs. Elle se mêla facilement au autre danseurs. Ce mouvements étaient fluide et très bien ordonné entre eux.

Kilya, avec les deux mains prisent avec les verres regardaient sa sœur quand quelqu'un lui rendra dedans. Ce qui fit qu'elle renversa les deux verres. Cette inconnu ne s'excusa même pas et se faufila entre les gens pour disparaitre.
Kilya en colère, aurai voulu la poursuite pour lui demander des excuses, mais elle ne le fit pas. En enfin, les verres ne sont renversé par terre. Elle se dirigea vers le buffet, posé les deux verres vides et prit plusieurs serviettes pour nettoyer vite fait ce qui était parterre pour ne personne ne glisse et se fassent mal.

Al-Wi écoutait la discutions entre l'elfe et la fée. Mais quand la fée lui posait une question, l'ange lui répondit:

-Oh! Ne t'en fait pas pour moi... Je suis juste fatiguée, la "bagarre" de toute à l'heure m'a entamé l'appétit. Mon bras me fait un peu souffrir mais ça va... Je passerais à l'infirmerie demain...

L'elfe était plutôt beau... Mais elle ne pensa même pas à l'idée qu'un jour peut être, le grand amour naîtrait entre eux deux. Elle parcourra la foule du regard, et aperçut deux petits anges. Elles semblaient être jumelles. Elle adressa un regard à la fée et dit:
-Regarde! Des anges! Elles ont l'air d'être jumelles! J'ai toujours rêvé d'en rencontrer! Peut-on aller les voir?Sil-te-plait!! Dis oui!

Mais dans le fond, elle n'avait pas besoin de poser la question. Elle connaissait déjà la réponse. Elle alla vers le buffet, prit un verre de Tequila Sunrise, et le tendit à Saéba. Celle ci n'eut pas l'air de s'en apercevoir. Alors, Al-Wi le posa pour se servir un diabolo saveur agrumes. Quelqu'un poussa l'une des jumelles qui renversa alors son verre par terre.L'homme avait fuit. Al-Wi courut derrière lui, en oubliant ses douleurs. Elle n'avait pas le droit, mais l'homme ne s'était ni excusé ni n'avait proposé son aide pour nettoyer. Quand elle l'eut rattrapé, elle lui fit la leçon. En temps normal, cela n'aurait fait aucun effet. Mais comme ses ailes devenait noires, l'homme prit le chiffon des mains de l'ange qui était en train de nettoyer. Il s'assit près d'elle et nettoya en lui disant:

-T'as d'la chance! Si ta copine l'autre ange avec ses ailes qui deviennent noires n'avait pas été là, t'aurais tout fait toi même!

Le violoniste prit congé des jeunes femmes afin de s'éclipser près de la scène. Apparemment, il allait monter sur l'estrade pour présenter son club de musique et jouer de son instrument. Plus d'une personne aurait été stressée, cependant il n'avait pas froid aux yeux, cela s'entendait dans sa voix. On sentait qu'il était un passionné, ce qui était tout à son honneur. Il avait souhaité à la pixie qu'elle trouve sa raison de vivre. Même si elle crut qu'il avait déclaré cela par pure politesse, elle avait tout de même apprécié ses paroles. Cela prendrait le temps qu'il faudrait, mais elle trouverait... Pensive, elle évalua ce qu'il y avait autour d'elle : un troupeau de demoiselles suivant l'instrumentiste, des couples dansant à côté comme au dessus d'elle, ainsi que divers groupes papotant entre eux. Elle ne remarqua pas l'hybride qui se dissimulait contre l'un des murs de la pièce. En cet instant, elle ignorait qu'elle la croiserait plus tard, lorsque la directrice organiserait une journée consistant à décorer un sapin... Toujours avec la main sur l'épaule de l'ange, Saéba s'inquiétait. De coutume, sa camarade était si joviale et bavarde ! Ses douleurs l'empêchaient-elles de parler ? Y avait-il un soucis ? Lorsqu'elle entendit enfin un mot quitter les lèvres d'Al-Wi, elle s'apaisa.

« Oh ! Ne t'en fais pas pour moi... Je suis juste fatiguée, la "bagarre" de tout à l'heure m'a entamé l'appétit. Mon bras me fait un peu souffrir mais ça va... Je passerais à l'infirmerie demain... »
« D'accord... Si besoin, j'ai des pansements dans ma chambre. »

Ce mensonge était en fait un sous-entendu : elle faisait comprendre à l'angelot que si ses blessures l'agaçaient vraiment, elle pourrait toujours être soignée. Il lui suffisait d'aller vite fait dans la chambre de la rousse ou dans une salle vide. Cependant la jolie demoiselle était perdue dans la contemplation des danseurs. Après quelques instants, elle sembla remarquer quelque chose lui faisait plaisir, car son visage s'illumina. Elle se tourna vers la rouquine pour lui supplier d'aller à la rencontre de jumelles. Ces dernières se trouvaient à une trentaine de mètres d'elles.

« Regarde ! Des anges ! Elles ont l'air d'être jumelles ! J'ai toujours rêvé d'en rencontrer ! Peut-on aller les voir ? S'il-te-plaît !! Dis oui ! »
« Euh, oui. » répondit Saéba qui ne comprenait pas pourquoi son amie avait besoin de son autorisation.

Elle était en train de suivre la pensionnaire jusqu'au buffet, lorsque soudain un couple passa devant elle. Ils étaient attendrissants à se tenir l'un contre l'autre et à s'embrasser discrètement le cou. Attendant poliment que les amoureux s'éloignent, elle se rendit compte qu'elle avait perdu de vue sa camarade. Celle-ci avait en fait préparé un verre de Tequila Sunrise, ainsi qu'un diabolo saveur agrumes. Mais la fée était trop loin pour s'en emparer. Soudain, Al-Wi se mit à détaler dans une course effrénée : elle prit en filature un garçon qu'elle attrapa sans grande difficulté. Avec fureur, elle sembla lui faire la leçon, si bien que le jeune homme revint près des jumelles pour nettoyer quelque chose. Par ailleurs, elle le suivait pour voir s'il le faisait correctement. Ses ailes changeaient de couleur, signe qu'elle allait exploser sous la colère.
La rousse ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait. Parmi la foule, il était difficile de suivre son amie. La voyant près des anges, elle préféra ne pas s'interposer. Elle récupéra la boisson qu'on lui avait préparé, puis se cala contre l'un des murs. De cet endroit, elle pouvait mieux discerner l'angelot et les sœurs. Les deux inconnues se ressemblaient vraiment beaucoup, à quelques détails près, il était difficile de les distinguer physiquement. L'une avait les cheveux longs, avec deux grandes mèches qui lui arrivaient devant les genoux, tandis que l'autre les avait noué en chignon de chaque côté de la tête. En plus de la couleur de leur chevelure, toutes deux avait le même sourire ravissant. Elles semblaient très unies, car elles se scrutaient souvent avec un air complice. Nul doute qu'elles apprécieraient rapidement Al-Wi.
Saéba but une gorgée de son verre et constata que ce n'était pas vraiment de la tequila : on avait enlevé toute trace d'alcool. Les cuisiniers avaient usé de leur magie pour n'en laisser que l'odeur. Toute personne n'étant pas habituée à en boire n'y aurait pas fait attention. Plutôt qu'aller rejoindre sa camarade qui faisait connaissance avec les jumelles, l'étudiante resta contre le mur. Prendre un peu de recul faisait du bien parfois.